Arrêt du tabac avec la naturopathie
- asnaturopathie
- il y a 5 jours
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 25 minutes
Décider d’arrêter de fumer est une des plus belles décisions que l’on puisse prendre pour sa santé. Mais c’est aussi l’une des plus difficiles à tenir.
L’envie est là, la volonté aussi… pourtant les rechutes sont fréquentes, la nervosité s’installe, les habitudes reviennent, et on se sent parfois seul face à ce combat.
Et si on cessait de voir l’arrêt du tabac comme un simple « non » à la cigarette, pour en faire un véritable chemin de rééquilibrage et de transformation ? En tant que naturopathe, je propose une autre manière d’aborder ce processus : accompagner le sevrage dans sa globalité, corps et esprit réunis, grâce à des techniques naturelles, progressives et respectueuses de votre rythme.

Dépendance au tabac : un phénomène complexe à plusieurs dimensions
Il ne suffit pas d’avoir « envie » d’arrêter pour y parvenir. La dépendance au tabac est multifactorielle, et chaque fumeur ou fumeuse la vit à sa manière. Pour être efficace, l’accompagnement doit tenir compte des trois grandes dimensions de l’addiction : physiologique, psychologique et comportementale.
1. La dépendance physiologique
La nicotine est une substance psychoactive puissante qui agit directement sur le cerveau en stimulant la libération de dopamine, ce neurotransmetteur qui procure du plaisir, de la détente, une forme de récompense. C’est ce qui rend la cigarette aussi "apaisante", surtout en période de stress.
Au fil du temps, le cerveau s’habitue à recevoir cette dose régulière de nicotine et en devient dépendant. À l’arrêt, le manque se fait sentir : irritabilité, anxiété, fatigue, troubles du sommeil, humeur instable… Ce sont les symptômes de sevrage, que l’on redoute souvent, et qui peuvent provoquer une rechute.
2. La dépendance psychologique
Pour beaucoup, fumer est une réponse émotionnelle : calmer le stress, combler un vide intérieur, s’occuper dans les moments de solitude ou de gêne, créer une pause dans le tumulte du quotidien. La cigarette devient une sorte de béquille émotionnelle, difficile à lâcher sans outil de substitution.
3. La dépendance comportementale
Le geste de fumer est ritualisé : au réveil, après le repas, avec le café, dans la voiture, entre deux tâches… Ces automatismes sont liés à des contextes, des lieux, des personnes. Ils sont ancrés dans le quotidien. Même sans envie de nicotine, le cerveau réclame « le geste », par habitude.

La naturopathie : une réponse naturelle, globale et individualisée
La naturopathie propose une approche fondée sur la compréhension du terrain de la personne, l’écoute de ses besoins profonds et le soutien actif de l’organisme dans toutes les phases du sevrage.
Voici les grands axes d’un accompagnement naturopathique de l’arrêt du tabac.
Atténuer le manque physique
L’un des principaux obstacles au sevrage tabagique est le manque physique, lié à l’arrêt brutal de l’apport en nicotine. Certaines plantes ont la capacité d’aider le corps à réduire les symptômes de manque, tout en calmant le système nerveux.
Parmi elles, le kudzu (Pueraria lobata) est particulièrement intéressant. Originaire d’Asie, cette plante est utilisée depuis des siècles en médecine traditionnelle pour accompagner le sevrage des addictions (tabac, alcool, sucre…). Ses actions sont multiples :
Elle réduit l’envie de fumer, en modulant certains récepteurs cérébraux sensibles à la dopamine.
Elle atténue les symptômes de manque (nervosité, agitation, envies compulsives).
Elle exerce un effet régulateur et apaisant sur le système nerveux.
Le kudzu se prend généralement sous forme de gélules ou d’extrait standardisé. Il est important de respecter la posologie adaptée à chaque personne, et d’éviter son utilisation sans accompagnement en cas de traitement médicamenteux ou de pathologie chronique.
D’autres alliés naturels du sevrage peuvent inclure :
Le griffonia simplicifolia, riche en 5-HTP, qui aide à restaurer la production de sérotonine.
Le millepertuis, en cas de baisse de moral, toujours avec précautions si vous êtes sous traitement médical.
Le magnésium, indispensable pour calmer le système nerveux, améliorer le sommeil et réduire la tension corporelle.

Soutenir la détoxification naturelle du corps
Arrêter de fumer, c’est déjà permettre au corps de se libérer des nombreuses toxines liées à la combustion du tabac (goudrons, métaux lourds, monoxyde de carbone, additifs divers…). Mais ce processus naturel peut s’accompagner de désagréments si les émonctoires (foie, reins, intestins, poumons, peau) sont saturés.
Pour favoriser une détox douce et efficace, j’accompagne la personne avec :
Des plantes drainantes : chardon-marie, pissenlit, romarin, artichaut pour soutenir le foie ; bouleau ou ortie pour les reins.
Des tisanes ou élixirs qui agissent en douceur sur l’ensemble du système excréteur.
Des conseils alimentaires : privilégier les légumes verts, les jus frais, les fibres, limiter les produits inflammatoires.
La réflexologie plantaire : en stimulant les zones réflexes du foie, des reins et des poumons, on relance les fonctions d’élimination.
Cette phase permet aussi de prévenir les symptômes liés à la détox : maux de tête, nausées, brouillard mental, troubles cutanés…
Rééquilibrer le terrain pour éviter les compensations
L’arrêt du tabac s’accompagne souvent d’effets secondaires désagréables : prise de poids, troubles digestifs, fringales, sautes d’humeur… Ce n’est pas une fatalité ! Ces déséquilibres sont souvent le signe d’un terrain perturbé par le tabac.
L’approche naturopathique vise à :
Stabiliser la glycémie pour éviter les envies sucrées : petit-déjeuner protéiné, collations rassasiantes, index glycémique bas.
Soutenir la digestion : tisane de fenouil, enzymes digestives, probiotiques si nécessaire.
Apporter les bons nutriments : oméga-3 pour l’humeur, vitamines B pour l’énergie mentale, zinc et sélénium pour la réparation cellulaire.
On travaille ici sur un rééquilibrage global de l’organisme, qui renforce la vitalité et limite les risques de transfert de dépendance (comme se jeter sur le sucre ou les excitants).

Apaiser le système nerveux pour prévenir les rechutes
Le stress est l’un des principaux déclencheurs de la reprise du tabac. Or, fumer était souvent une stratégie pour "gérer" le stress. Lorsqu’on l’arrête, il est crucial de retrouver de nouveaux outils de régulation du système nerveux.
Les solutions :
Plantes apaisantes : aubépine, passiflore, mélisse, valériane… selon le profil nerveux et l’état émotionnel.
Magnésium marin ou glycérophosphate pour réduire l’irritabilité, les tensions, la fatigue nerveuse.
Sophrologie : des exercices de respiration, de relâchement musculaire et de visualisation pour retrouver rapidement un état de calme intérieur.
Méditation guidée, cohérence cardiaque, ancrage corporel : outils simples à pratiquer au quotidien.
L’objectif est que la personne développe ses propres ressources de calme, sans dépendre d’une substance extérieure.
Agir sur les automatismes et les déclencheurs
Fumer est un comportement ritualisé, souvent inconscient. Il faut donc identifier et transformer ces réflexes conditionnés.
Nous travaillons ensemble sur :
L’analyse des situations à risque : quels sont les contextes où l’envie est la plus forte ? Que cherche-t-on vraiment à ce moment-là ?
La mise en place de rituels de substitution : boisson chaude dans une tasse fétiche, huile essentielle à sentir, objet à manipuler, marche rapide, chewing-gum naturel…
La reprogrammation du geste : se libérer du besoin oral ou gestuel grâce à des alternatives concrètes.
Ce travail comportemental est fondamental pour créer de nouvelles habitudes positives.
Accueillir et transformer l’émotionnel
Fumer, c’est parfois contenir. Arrêter de fumer, c’est libérer ce qui a été enfoui. Cela peut faire remonter de vieilles émotions, un vide intérieur, de l’agitation ou de la tristesse. Plutôt que de les fuir, je vous accompagne pour les traverser avec douceur.
Quelques outils efficaces :
Les fleurs de Bach : un soutien émotionnel ciblé, pour les peurs (Mimulus), les découragements (Gentian), les tensions intérieures (Impatiens)…
La sophrologie : pour mettre des mots sur les ressentis, renforcer la confiance, cultiver des images positives du changement.
L’écoute bienveillante, sans jugement, pour libérer la parole et renforcer la motivation intérieure.
La réflexologie émotionnelle, qui permet de relâcher les tensions accumulées dans le corps, en particulier dans le plexus solaire.
Un accompagnement sur-mesure, à votre rythme
Il n’existe pas de solution unique pour arrêter de fumer. Chaque personne a son histoire, son rapport au tabac, ses blocages et ses ressources. En naturopathie, nous prenons le temps d’écouter tout cela, pour proposer un programme personnalisé, progressif, et adapté à votre rythme.
Les consultations peuvent se faire :
En cabinet à Buis-les-Baronnies ou à distance en visio.
Avec un suivi sur plusieurs semaines ou mois, en fonction de vos besoins.
En complément ou pas d’un suivi médical ou d’un protocole de substitution, si vous le souhaitez.
En conclusion
Arrêter de fumer, ce n’est pas juste "supprimer une habitude", c’est reprendre contact avec soi-même. C’est redonner à son corps la possibilité de respirer librement, à son mental de s’alléger, à ses émotions de s’exprimer autrement.
La naturopathie, en vous accompagnant dans cette transition, vous offre une approche douce, respectueuse et globale. Elle vous permet de vivre ce changement comme une libération, et non comme un sacrifice.
Envie d’un accompagnement naturel, bienveillant et efficace pour arrêter de fumer ? Je vous accueille avec écoute et discrétion pour faire le point sur votre situation et construire un programme sur-mesure.
Anne-Sophie Dolhem - naturopathe à Buis-Les-Baronnies, Drôme, Visio
Comments