Alzheimer : et si on prenait le pouvoir sur notre mémoire par la prévention ?
- asnaturopathie
- 16 sept.
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 oct.
Chaque année, le 21 septembre marque la Journée mondiale de la maladie d'Alzheimer. Ce n'est pas seulement une date sur un calendrier, c’est un moment d’union, de réflexion, de sensibilisation – mais surtout d’humanité.
Que l’on soit soignant, aidant, voisin ou ami, nous avons tous, à un moment ou un autre, croisé la route d’une personne atteinte par cette maladie.
Un père qui ne reconnaît plus ses enfants, une grand-mère qui ne sait pas où elle se trouve, une amie qui ne retrouve plus son chemin… Ces histoires ne sont pas lointaines. Elles sont souvent les nôtres.
Et si, aujourd’hui, nous décidions d’ouvrir le dialogue autrement ? Non pas uniquement pour parler de chiffres ou de diagnostics, mais pour donner du sens, de l’espoir, et surtout pour réfléchir ensemble à ce que nous pouvons mettre en place par des moyens naturels, pour prévenir, ralentir et mieux vivre avec Alzheimer.

Comprendre Alzheimer : une maladie qui bouleverse l'identité
La maladie d'Alzheimer est une maladie neurodégénérative progressive, qui entraîne une détérioration des fonctions cognitives : mémoire, langage, raisonnement, orientation…
Mais au-delà des fonctions, c’est souvent l’identité même de la personne qui semble s’effacer peu à peu.
Et c’est sans doute ce qui rend cette maladie si douloureuse : elle touche la mémoire, le lien à soi, aux autres, aux souvenirs, au présent.
Aujourd’hui, plus de 1,2 million de personnes vivent avec la maladie en France, et 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.
D’ici 2050, ce chiffre pourrait plus que doubler si rien ne change selon la Fondation Alzheimer
Mais voilà : tout n’est pas figé. Si la médecine n’a pas encore trouvé de traitement curatif, la recherche avance, et de nombreuses études confirment qu’il existe des leviers naturels pour prévenir ou ralentir son apparition.
Les facteurs de risque : ce que l'on peut (encore) influencer
Avant de parler prévention, il est essentiel de comprendre ce que l'on peut maîtriser.
Les facteurs de risque d'Alzheimer sont multiples. Certains sont génétiques, d’autres métaboliques ou liés au mode de vie. Et c’est sur ces derniers que nous pouvons agir :
L’alimentation
L’exercice physique
Le sommeil
La gestion du stress
L’isolement social
Les maladies cardiovasculaires
La pollution ou l’exposition à des métaux lourds
Les traumatismes crâniens
L’inflammation chronique
Ces éléments peuvent paraître anodins, mais cumulés, ils influencent notre vitalité cérébrale sur le long terme.

Prévenir Alzheimer : des solutions naturelles, accessibles à tous
À travers mon expérience personnelle et d’accompagnement, et les nombreuses études scientifiques qui m’inspirent, je suis convaincue que la prévention naturelle a un rôle fondamental à jouer.
Voici des clés concrètes et naturelles, accessibles, pour prendre soin de notre cerveau à tous les âges de la vie :
1. L'alimentation : nourrir le cerveau intelligemment
Le cerveau est un organe très exigeant. Il consomme 20 à 25 % de notre énergie à lui seul ! Une alimentation adaptée peut nourrir nos neurones, réguler l’inflammation, améliorer la circulation et prévenir le stress oxydatif.
Le régime méditerranéen ou crétois est le plus documenté en prévention d’Alzheimer. Il est riche en :
Légumes colorés (antioxydants)
Fruits rouges et baies (polyphénols)
Poissons gras (oméga-3)
Huile d’olive vierge extra
Noix, amandes, graines
Herbes fraîches, ail, oignon
À limiter : sucre raffiné, produits ultra-transformés, viandes rouges en excès, graisses trans.
Étude de référence : Scarmeas N et al., Neurology, 2006 – le régime méditerranéen est associé à une réduction du risque d’Alzheimer jusqu’à 40 % chez certains groupes suivis sur plusieurs années.
Astuce pratique : ajoutez une poignée de myrtilles ou de noix à vos collations. Ces petits gestes quotidiens sont de puissants alliés du cerveau.
2. Bouger pour oxygéner ses neurones
L’exercice physique n’est pas seulement bon pour le cœur, il stimule aussi la neurogenèse, c’est-à-dire la création de nouveaux neurones, notamment dans l’hippocampe, une zone clé de la mémoire.
30 minutes de marche rapide par jour
2 séances de renforcement musculaire par semaine
Danse, yoga, tai-chi, vélo : tout est bon dès lors que l'on bouge avec plaisir
L'activité physique régulière peut réduire de 30 à 40 % le risque de développer une démence.
3. Un sommeil réparateur : l’allié discret du cerveau
Pendant la nuit, notre cerveau ne dort pas : il fait le ménage ! Le liquide céphalorachidien évacue les déchets, dont la fameuse protéine bêta-amyloïde, liée à Alzheimer.
Le manque de sommeil chronique est un facteur de risque avéré.
Créer une routine dédiée à la préparation de nuits réparatrices :
Éteindre les écrans 1 heure avant de dormir
Prendre une tisane relaxante
Lire, méditer, respirer profondément
Selon une étude publiée dans JAMA Neurology (2021), des troubles du sommeil sur plusieurs années sont corrélés à une augmentation des plaques amyloïdes dans le cerveau.
4. Gérer le stress : quand le mental influence la mémoire
Le stress chronique libère du cortisol, une hormone qui, à haute dose, abîme les neurones de l’hippocampe. À long terme, cela affecte mémoire, concentration et humeur.
Les solutions naturelles :
Cohérence cardiaque
Méditation pleine conscience
Sophrologie
Respiration abdominale
Contact avec la nature
5 minutes de respiration consciente par jour peuvent transformer votre rapport au stress.

5. Créer du lien : l’antidote invisible à l’oubli
L'isolement social est un facteur de risque majeur de déclin cognitif. Une étude de The Lancet (2020) place l’isolement social parmi les 12 principaux facteurs modifiables de prévention des démences.
La richesse des interactions sociales stimule la mémoire, la parole, les émotions… et donne du sens à la vie.
Même une conversation de 10 minutes, un appel, un sourire partagé, peuvent activer des zones cérébrales essentielles.
Rejoignez une association, un atelier, un cercle de lecture. Rester actif socialement, c’est nourrir son cerveau autrement.
6. Entraîner son cerveau : le plaisir de rester curieux
La plasticité cérébrale est la capacité du cerveau à se réorganiser en permanence.
Stimuler cette capacité :
Lire régulièrement
Apprendre une nouvelle langue
Faire des puzzles, mots croisés
Apprendre la musique, peindre, écrire
Ne cherchez pas la performance. Le plaisir d’apprendre suffit à maintenir la santé neuronale.
Et pour les aidants : le rôle invisible, l’amour visible
Je veux ici m’adresser aux aidants, souvent dans l’ombre mais au cœur de la tempête.
Vous êtes des piliers de dignité et de tendresse. Vous accompagnez, vous répétez, vous adaptez. Vous êtes fatigués, parfois dépassés. Mais vous êtes là.
Prenez soin de vous aussi. Car votre équilibre est le socle de l’accompagnement.
Des solutions existent :
Groupes de parole
Accompagnement thérapeutique ou en naturopathie
Accès à des formations pour mieux comprendre
Répit pour souffler, dormir, vivre
Demander de l’aide n’est pas un signe de faiblesse, mais un acte de courage.

Une approche intégrative : prévenir, accompagner, humaniser
Chez annesophiedolhem.fr, mon approche est profondément intégrative, humaine et personnalisée. Je crois à la complémentarité entre la science, la nature, et la relation.
Prévenir Alzheimer, c’est plus que protéger sa mémoire. C’est :
Nourrir son énergie vitale
Prendre soin de ses émotions
Créer du lien avec soi et les autres
Choisir, chaque jour, de vivre en conscience
Il ne s'agit pas de tout révolutionner, mais de s’ancrer dans une hygiène de vie consciente, une étape après l’autre.
Témoignage : « Ma mère a oublié mon prénom, mais pas mon amour »
« Je suis la fille de Jeanne, 79 ans. Elle a été diagnostiquée Alzheimer il y a 3 ans. Il y a des jours où elle ne sait plus qui je suis. Et pourtant, quand je lui prends la main, elle la serre fort. Elle sourit. Son regard change. Ce n’est pas mon prénom qu’elle retient, mais l’amour qu’on partage. Ce lien-là, la maladie ne le prend pas. »
Ce témoignage, comme tant d’autres, nous rappelle que l’amour, la présence, l’attention sont des médecines puissantes. Même quand les mots s’effacent, les émotions restent.
En conclusion : et si cette journée devenait un point de départ ?
La Journée mondiale Alzheimer n’est pas seulement un moment pour se souvenir de ceux qui oublient.
C’est une invitation à :
Prendre soin de notre cerveau au quotidien
Créer des ponts de dialogue avec nos proches
Accompagner avec dignité ceux qui vivent cette réalité
Réfléchir à des solutions plus humaines, naturelles et globales
N’attendons pas que la mémoire flanche pour prendre soin de nous. Le meilleur moment pour agir, c’est maintenant. Un geste, une habitude, une attention peuvent tout changer.
Et vous, que choisiriez-vous d'ancrer dès aujourd'hui pour votre santé cérébrale ?
Si vous souhaitez être accompagné(e) dans cette démarche, je vous invite à me contacter au 07 65 20 90 14 ou à découvrir les accompagnements proposés sur www.annesophiedolhem.fr.
Parce que prévenir, c’est déjà guérir autrement. Et surtout, c’est honorer la vie, la mémoire, et l’humanité que nous partageons tous.
Anne-Sophie Dolhem, naturopathe, réflexologue et technicienne en sophrologie,, engagée pour une santé préventive, globale et humaine.
Sources citées :
Fondation Alzheimer – https://www.fondation-alzheimer.org
Scarmeas N. et al., Mediterranean diet and risk for Alzheimer's disease, Neurology, 2006
Livingston G. et al., Dementia prevention, intervention, and care: 2020 report of the Lancet Commission, The Lancet, 2020
Harvard Medical School – Exercise and the Brain, 2020
JAMA Neurology, Sleep and amyloid-beta dynamics, 2021




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