MICI et stress : comprendre et apaiser l’inflammation chronique de l’intestin grâce à la naturopathie
- asnaturopathie
- il y a 3 jours
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Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), qui regroupent la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique (RCH), sont des affections digestives auto-immunes de plus en plus fréquentes, notamment chez les jeunes adultes. En France, environ 300 000 personnes sont concernées, un chiffre en constante augmentation depuis les années 2000.
Si les causes exactes restent floues, une chose est désormais certaine : le stress chronique est un facteur d’aggravation majeur de ces maladies. À travers cet article, je vous propose une lecture globale et naturopathique des MICI, avec un éclairage spécifique sur le rôle du stress et des pistes concrètes pour mieux vivre avec ces pathologies au quotidien.
Qu’est-ce que les MICI ?
Les MICI sont des maladies inflammatoires auto-immunes du système digestif. Elles se manifestent par des poussées inflammatoires alternant avec des phases de rémission, dont l’intensité et la fréquence varient d’une personne à l’autre.
La maladie de Crohn
Elle peut toucher l’ensemble du tube digestif, de la bouche à l’anus, mais affecte le plus souvent l’iléon (fin de l’intestin grêle) et le côlon. Elle se caractérise par une inflammation profonde qui traverse toutes les couches de la paroi intestinale, avec parfois des fistules, sténoses ou abcès.
La rectocolite hémorragique (RCH)
Elle touche uniquement le côlon et le rectum. L’inflammation reste superficielle mais peut être très intense, avec saignements, diarrhées fréquentes, douleurs et fatigue importante.
Symptômes communs
Douleurs abdominales
Diarrhée chronique (souvent sanglante dans la RCH)
Perte d’appétit et de poids
Fatigue extrême
Anémie
Troubles de l’humeur
Le stress : un déclencheur et un amplificateur puissant
L’impact du stress chronique sur la santé intestinale est désormais bien établi. Dans le cas des MICI, il ne serait pas à l’origine de la maladie mais jouerait un rôle déclencheur, aggravant ou récurrent lors des poussées.

Pourquoi le stress affecte-t-il autant les intestins ?
Le système digestif est directement relié au cerveau via le nerf vague : c’est ce qu’on appelle l’axe cerveau-intestin.
En situation de stress, le corps produit davantage de cortisol et d’adrénaline, hormones qui modifient la digestion, l’immunité, et la perméabilité intestinale.
Le stress altère la composition du microbiote intestinal, favorise l’inflammation et diminue les capacités de régénération de la muqueuse.
Traitements allopathiques : indispensables mais non sans effets secondaires
Les traitements médicaux conventionnels sont essentiels pour contrôler l’inflammation et éviter les complications. Ils doivent être suivis, mais peuvent entraîner des effets secondaires qui altèrent la qualité de vie.

Traitements courants :
Aminosalicylés (5-ASA) : anti-inflammatoires de première intention.
Corticoïdes : utilisés lors des poussées, mais non viables à long terme (effets secondaires métaboliques, insomnie, troubles de l’humeur...).
Immunosuppresseurs : réduisent l’activité du système immunitaire mais augmentent le risque infectieux.
Biothérapies (anti-TNF) : très efficaces mais coûteuses, parfois mal tolérées.
Ces traitements permettent de contenir la maladie, mais ne s’attaquent ni à la cause profonde, ni aux déséquilibres du terrain, ni aux facteurs émotionnels comme le stress.
Une approche naturopathique globale et complémentaire
La naturopathie ne se substitue pas à un traitement médical, mais propose un accompagnement de terrain, pour renforcer l’organisme, apaiser l’intestin, et surtout réduire les facteurs déclenchants comme le stress.
1. Alimentation anti-inflammatoire individualisée
L’alimentation est le premier levier pour soulager l’intestin et calmer l’inflammation. L’objectif est de soutenir la flore intestinale et limiter les poussées.
Suppression ou réduction des aliments inflammatoires : gluten, lactose, sucres raffinés, aliments ultra-transformés.
Favoriser les aliments apaisants : légumes cuits à la vapeur douce, bouillons, compotes maison, huiles riches en oméga-3 (lin, noix, cameline).
Aliments probiotiques doux (si tolérés) : kéfir, yaourt de brebis, légumes lactofermentés.
Cure de glutamine (ou bourgeon de noyer), zinc, curcuma, ou aloe vera pour aider à réparer la muqueuse.
Alimentation anti inflammatoire
2. Gestion du stress : un pilier central
Puisque le stress est un déclencheur clé des poussées, il est essentiel d’apprendre à mieux le gérer. La naturopathie propose plusieurs outils efficaces :
Sophrologie et respiration : techniques de relâchement profond, visualisation positive, ancrage corporel.
Cohérence cardiaque : pour calmer le système nerveux autonome en quelques minutes.
Fleurs de Bach : pour travailler sur les émotions récurrentes : peur, impatience, découragement, colère…
Adaptogènes naturels (en dehors des poussées) : rhodiole, ashwagandha, basilic sacré… avec précaution.

L'accompagnement émotionnel est aussi important que l’alimentation. Il s'agit d’apaiser le mental pour soulager le ventre.
3. Phytothérapie et micronutrition ciblées
Certaines plantes sont connues pour moduler l’inflammation, réparer la muqueuse et renforcer le terrain :
Curcuma : anti-inflammatoire naturel (en version liposomale ou associée à la pipérine pour une meilleure absorption).
Boswellia : apaisant pour les douleurs digestives et les inflammations.
Mauve, plantain, réglisse (en tisane) : plantes adoucissantes du tube digestif.
Magnésium, vitamines B, oméga-3, zinc : en cas de carences fréquentes.
Ces remèdes sont choisis avec soin en fonction de la personne, de son énergie vitale et du stade de la maladie.
4. Rééquilibrage du microbiote
En cas de dysbiose intestinale (fréquente dans les MICI), il est important de rétablir une flore équilibrée :
Par l’alimentation (fibres douces, aliments fermentés).
Par des probiotiques spécifiques, à choisir selon le profil et hors période de poussée aiguë.
Par un nettoyage en douceur (tisane de thym, charbon végétal, cure de psyllium si constipation associée…).
5. Activité physique douce et adaptée
L’exercice modéré est bénéfique pour :
Stimuler le transit,
Réduire le stress,
Améliorer le moral et le sommeil.
On privilégie la marche en nature, le yoga, la natation, ou des étirements doux en période de rémission.

En conclusion : Mieux vivre avec les MICI grâce à une approche globale
Les MICI demandent une prise en charge sérieuse et multidimensionnelle. L’allopathie est indispensable pour gérer l’inflammation aiguë, mais la naturopathie offre un accompagnement de terrain indispensable pour :
Réduire les poussées, apaiser le stress, restaurer la vitalité, reprendre le pouvoir sur son quotidien.
En particulier, le stress mérite une attention majeure dans la stratégie de soin. Apprendre à mieux le gérer, c’est souvent le tournant vers une meilleure stabilité de la maladie.
Vous souffrez de MICI et vous sentez dépassé(e) par les poussées, la fatigue ou les restrictions alimentaires ? Je vous propose un accompagnement personnalisé, en cabinet à Buis-les-Baronnies ou en visio, pour retrouver un meilleur équilibre et soulager votre système digestif naturellement.
Anne-Sophie Dolhem - naturopathe à Buis-Les-Baronnies, Drôme, Visio
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