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Comprendre le syndrome génito urinaire de la ménopause (SGUM)

asnaturopathie

La ménopause, une phase incontournable dans la vie de toute femme, entraîne une série de changements hormonaux qui peuvent perturber considérablement la qualité de vie.


Parmi ces bouleversements, le syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM) est celui dont on parle le moins et qui affecte pourtant de nombreuse femmes.


L’étude Women Health Initiative retient le chiffre de 27% des femmes (probablement largement sous-estimé et en vérité autour de 50%). La Société Nord Américaine de la ménopause (NAMS) retient en 2020 le chiffre de 84% de femmes en postménopause...


Parce qu’il est trop fréquemment sous-diagnostiqué et qu'il peut impacter le confort quotidien des femmes et leur vie de couple, il est essentiel d’en parler et d’explorer les diverses solutions disponibles, naturopathiques ou conventionnelles.


Cet article vise à offrir une compréhension approfondie du SGUM tout en abordant les options de traitement pour améliorer le bien-être des femmes en période de ménopause.



un couple qui se regarde une coupe de champagne à la main
Couple quinquagénaire épanoui malgré le SGUM

Le syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM) : kezaco ?


Le SGUM désigne un ensemble de symptômes génitaux et urinaires qui résultent d’une diminution des œstrogènes, principalement à la ménopause. Parmi les symptômes les plus courants, on retrouve :


  • Sécheresse vaginale et irritation.

  • Atrophie vaginale (amincissement et fragilité de la paroi vaginale).

  • Douleurs lors des rapports sexuels.

  • Infections urinaires à répétition.

  • Incontinence urinaire ou dysurie (douleur à la miction).


Ces désagréments sont liés à la chute des niveaux d’œstrogènes, hormone essentielle à la santé des muqueuses vaginales et urinaires. Or, cette baisse hormonale entraîne une modification des tissus : les parois deviennent plus fines, moins lubrifiées et donc plus vulnérables aux infections et irritations. Ces symptômes, bien qu'ils soient fréquents à la ménopause, ne doivent pas être perçus comme une fatalité, et des solutions naturelles existent pour soutenir le corps dans cette transition.


fleur rose
SGUM : Fleur symbolisant la féminité

La naturopathie et le SGUM (Syndrome Génito-Urinaire de la Ménopause)


La naturopathie se fonde sur l’idée que le corps possède une capacité d’auto-guérison, et que l’équilibre peut être restauré en soutenant les fonctions naturelles de l’organisme. Dans le cadre du SGUM, l’objectif est de compenser la baisse hormonale à travers des moyens naturels, d’améliorer la santé des tissus génito-urinaires, et de réduire les symptômes sans recourir aux traitements conventionnels.


L’alimentation et les phyto-œstrogènes

Une alimentation équilibrée et riche en phyto-œstrogènes est l’une des premières étapes naturopathiques pour accompagner la ménopause. Les phyto-œstrogènes sont des composés végétaux qui imitent l’action des œstrogènes et peuvent ainsi compenser partiellement leur diminution.


  • Le soja et ses dérivés (tofu, lait de soja) sont particulièrement riches en isoflavones, un type de phyto-œstrogène qui peut aider à maintenir l’élasticité et la lubrification des tissus vaginaux.


  • Les graines de lin, également riches en lignanes, un autre type de phyto-œstrogène, sont idéales pour soutenir l’équilibre hormonal.


  • Les légumineuses, les noix, et certaines céréales complètes peuvent aussi avoir un effet bénéfique en favorisant un meilleur équilibre hormonal.


En complément, il est essentiel d’adopter une alimentation riche en antioxydants, qui protègent les cellules des dommages oxydatifs et favorisent la régénération des tissus. Les fruits et légumes colorés, ainsi que les aliments riches en oméga-3 (poissons gras, graines de chia, huile de lin...) sont des choix privilégiés.



aliments frais et sains
Contre le SGUM : Alimentation équilibrée, riche en anti oxydants et omega 3


L'efficacité de la phytothérapie


La phytothérapie, ou l’utilisation des plantes médicinales, est un pilier de la naturopathie pour soutenir l’équilibre hormonal. Certaines plantes ont montré leur capacité à soulager les symptômes de la ménopause, y compris ceux du SGUM :


  • La sauge (Salvia officinalis) : Elle est réputée pour ses effets similaires aux œstrogènes, et peut contribuer à réduire la sécheresse vaginale et améliorer la tonicité des tissus.


  • Le gattilier (Vitex agnus-castus) : En régulant l'équilibre hormonal, cette plante est souvent utilisée pour soulager les symptômes liés à la baisse d’œstrogènes. La sauge et le gattilier peuvent être réunis dans une même référence.


  • L’actée à grappes noires (Cimicifuga racemosa) : Utilisée en médecine traditionnelle pour les troubles de la ménopause, cette plante a des propriétés anti-inflammatoires et peut réduire la sécheresse vaginale ainsi que les douleurs pelviennes. Vous trouverez l'actée à Grappes noires seule ou dans un complexe Ménopause.


Ces plantes peuvent être consommées sous forme d’infusions, de gélules ou d’extraits liquides, et doivent être prises sur une période prolongée avec des fenêtres thérapeutiques, pour des résultats optimaux. Il est très important de consulter un naturopathe ou un professionnel de santé qui vérifiera les contres indications et inter-actions en fonction du bilan complet, réalisé en consultation.


Les huiles essentielles : un plus pour la sphère émotionnelle


L’aromathérapie peut également être utilisée pour favoriser une détente générale et réduire le stress, facteur aggravant des symptômes de la ménopause. Les huiles essentielles de lavande ou de camomille romaine sont particulièrement apaisantes et peuvent être diffusées ou appliquées sur la peau (toujours diluées) pour calmer le système nerveux.

L’application d’huiles essentielles sur les muqueuses est fortement déconseillée, à moins d'être prescrite par un professionnel de santé.



flacons d'huiles essentielles
Huiles essentielles

La gestion du stress et la sophrologie


Le stress joue un rôle non négligeable dans l’intensification des symptômes de la ménopause, y compris ceux du SGUM. La sophrologie, en combinant des techniques de relaxation, de respiration et de visualisation positive, est un outil précieux pour apprendre à gérer les émotions et relâcher les tensions.


Une routine régulière de méditation, de yoga ou de respiration consciente peut non seulement améliorer la qualité de vie générale, mais aussi soutenir l’équilibre hormonal en réduisant la production d'hormones de stress (cortisol), qui ont tendance à perturber les hormones sexuelles.


La réflexologie et les soins énergétiques


La réflexologie plantaire, en stimulant des points réflexes spécifiques liés à l’appareil génito-urinaire, peut être utilisée pour encourager une meilleure circulation sanguine et énergétique dans ces zones. Cette approche vise à rééquilibrer le corps dans son ensemble, en agissant sur le terrain global de la personne.


Hydratation et hygiène de vie


L’hydratation est cruciale pour maintenir la santé des muqueuses vaginales. Il est recommandé de boire suffisamment d'eau tout au long de la journée et d’éviter les irritants comme les douches vaginales ou les savons trop agressifs.

Enfin, adopter un mode de vie sain, comprenant une activité physique régulière et des moments de détente, participe au bien-être général et peut réduire l’impact des symptômes liés à la ménopause.


Les solutions conventionnelles


Quand le syndrome génito urinaire est installé depuis longtemps, les solutions naturopathiques, bien qu'efficaces, peuvent ne pas suffire à soulager entièrement les symptômes du SGUM. Dans ces situations, il est possible de recourir à des traitements conventionnels.


Traitement hormonal local


Les crèmes et gels vaginaux à base d'œstrogènes, les anneaux ou ovules vaginaux permettent de délivrer localement des hormones pour épaissir les parois vaginales et restaurer la lubrification naturelle. Ces traitements sont souvent bien tolérés car l’absorption systémique est très faible.


Lubrifiants et hydratants vaginaux


Les lubrifiants à base d'eau ou de silicone peuvent être utilisés ponctuellement pour soulager la sécheresse vaginale, notamment lors des rapports sexuels. Les hydratants vaginaux offrent une hydratation plus durable et régulière des muqueuses.


Traitement hormonal de substitution

La traitement hormonal de substitution (THS) peut également être envisagé pour les femmes souffrant de symptômes de ménopause plus généralisés, comme les bouffées de chaleur, en plus du SGUM. Cependant, il ne pourra en aucun cas être proposé aux femmes avec antécédents familiaux de cancers hormonaux dépendants.


Thérapies non hormonales


Pour celles qui ne souhaitent pas utiliser de traitements hormonaux, des solutions telles que les lasers vaginaux (pour stimuler la régénération des tissus) ou les crèmes hydratantes peuvent être proposées.



un médecin et sa patiente
La médecine conventionnelle propose le laser vaginal contre le SGUM


Conclusion


Le syndrome génito-urinaire de la ménopause est une réalité pour de nombreuses femmes. Il peut impacter non seulement le confort des femmes au quotidien, mais aussi leur vie de couple.

Sujet tabou, syndrome ignoré, la plupart des femme concernées s'en accommodent comme une conséquence "normale" de la ménopause.

Il existe pourtant des solutions, dont l'efficacité dépendra de la rapidité de la prise en charge.

Que vous optiez pour des traitements conventionnels ou des solutions naturopathiques, l'important est de trouver une approche qui corresponde à vos besoins et à votre mode de vie.

Prenez RDV dès les premiers symptômes et n'oubliez pas que chaque femme est unique et que l’écoute de votre corps est la clé pour traverser la ménopause en toute sérénité.


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